J'ai parcouru des villes et des frontières pensant bêtement que je pouvais y acquérir quelque chose. Mais d'un point à l'autre du tracé de mes voyage je me suis toujours senti essentiellement vide, un manque à gagner. J'ai perçu de nombreuses différence par delà les paysages traversé, mais jamais rien ne m'a chambouler le corps et l'esprit, j'ai pourtant essayé la cuisine locale. J'ai pris mon ennui à deux mains, ou plutôt une bouteille et j'ai laissé l'ivresse m'envahir pour les 5 jours qui ont suivis, et j'ai compris qu'ici ou ailleurs la bière n'était pas franchement meilleur. Me voila parcourant des kilomètres, marchant bêtement avec ces bottes et leur lacets défait, qu'on ne me parle plus de cette chute ridicule qui provoqua en vous un fou rire interminable. Quand je ne suis pas en train de frotter mon visage sur les doux pavés qui m'entourent, j'aime à parfaire ma culture géopolitique ou à écouter quelque gossip, mais loin de moi l'idée de vouloir vous juger quand j'affirme que vos idées sont dépasser et que vous n'êtes que des sales cons égocentriques, moi aussi je préfère être heureuse plutôt que d'épouser une quête perdue telle la sauvegarde des ours polaire ou l'annulation de la dette africaine. Pour ma part ce sera une trois fromage et une place de ciné, c'est plus sympa que de le lire le Monde tout de même ! Alors que je reprenais mes esprits dans cette quête de la découverte je me suis rappeler que je ne parlais pas un mot de hongrois et que je serai tout de même mieux parmi les miens, oui c'est à dire des gens qui comprennent ce que je dis mais pas ce que je suis. C'est clair ? Non ? Bon disons que j'ai des "family issues" et que ça passera avec le temps ou un peu de valium. Et toutes celles qui ont cru voir en moi l'once d'un être humain ou d'une chose appréciable ce sont trompées ! Je n'excelle dans aucun domaine particulier et n'apprécie pas une personne plus qu'une autre, sur une échelle de 1 à vieille je ne suis qu'à 2 parce que personne n'a su m'expliquer comment parvenir. Je prend vos avis pour acquis, je remonte dans le train, j'ai surement perdu quelque chose en route et je me promet de ne jamais regarder derrière, mais vous avez su toucher. Je suis donc coincé, à la gare, et dès que je pourrai je referai le tour de la question et cette fois je promet de me remplir d'autre chose que d'alcool pour atteindre cet état de plénitude qui me permettra d'accepter la vérité. Disons que je fais juste parti d'une génération d'abruti.
....
....